dimanche 18 mars 2012

Grande nav solo

Après une nav solo sur belley, mon instructeur me propose de m’attaquer à la « grande nav » de la formation de pilote privé, soit un vol d’au moins 150 NM avec un posé sur 2 terrains différents de celui de départ. Pour ce vol, je vais donc aller poser mes roues sur le terrain de St Yan puis celui de Chalon-sur-Saône. Rendez vous pris pour le vendredi 9 mars à 8h avec l’instructeur qui va superviser mon solo. 
Préparation du vol avec le tracé de la nav sur les cartes 1/500 000 et 1/1 000 000, rédaction des log de nav pour chaque branche, calculs de performance et devis de carburant, impression des cartes vacs etc …
Au réveil le jour J, j’ai le plaisir de voir que les prévisions météo étaient justes et que le soleil est bel et bien présent. Je me rends au club à 8h et prend la météo, les NOTAM et autres SUP AIP avant de faire un briefing avec mon instructeur. Concernant la météo, il est prévu un beau CAVOK sur toute ma route, avec seulement un front au nord, mais qui devrait rester éloigné et un vent relativement fort venant du nord-est. Puis viennent les NOTAM qui indiquent (info que mon instructeur m’a fait remarquer alors que je ne l’avais pas vue, honte à moi !) la présence d’une ZIT prévue pour des vols de drones au dessus du terrain de St Yan, et dont les horaires d’activation possibles sont pendant ma nav. J’appelle donc la tour qui m’indique que cette zone n’est pas active, ouf !


Il est temps d’aller à l’avion pour effectuer la visite prévol ainsi qu’un complément de plein pour arriver à 120 L. Comme dit l’adage : bidons pleins, cœur léger ! Mon avion pour ce vol sera un Cessna 152 Long Range fraichement repeint et bien visible avec ses saumons et sa casserole d’hélice orange. 

Puis mise en route, roulage au point d’arrêt piste 34 et essais moteur avec derrière moi, un Beech 90/200. Alors que je m’apprête à appeler la tour pour demander l’autorisation de m’aligner et de décoller, le contrôle me contacte et me demande si j’accepte de m’aligner et de laisser passer le Beech devant moi parce qu’il est pressé. Proposition que j’accepte puisque je préfère perdre quelques minutes au sol plutôt que d’être obligé de décoller précipitamment.  Je m’aligne donc en m’appliquant à être le plus proche possible de l’extrémité de la piste afin de laisser le Beech passer devant et s’aligner. Alors que celui-ci passe devant moi, mon petit Cessna commence à remuer sous le souffle des grandes hélices du King Air. Je me retrouve donc juste derrière lui, en parfaite position pour avoir une vue imprenable sur son décollage. A peine aligné, il est autorisé au décollage et met la puissance sur ces deux turbopropulseurs Pratt&Whitney. Cette fois, mon coucou est franchement secoué, et une odeur de jet A1 envahit le cockpit, impressionnant ! Le Beech s’éloigne, puis quitte la piste et l’air redevient plus calme. Je déroule ma check-list aligné une deuxième fois ayant été quelque peu distrait par le décollage du King Air, puis la tour m’autorise au décollage. C’est parti ! Puissance disponible, badin actif, pas d’alarmes, 50kt rotation ! Avec le vent qui commence à souffler assez fort, je me retrouve rapidement en l’air. Je monte à 2000 pieds puis me dirige vers le point de sortie de la CTR de Bron NW matérialisé par le barrage de Couzon, que j’atteins au bout d’un temps relativement long, ca souffle ! Puis je quitte Bron pour passer avec Lyon Info et demande une montée à 4500 ft  qui m’est accordée. Je passe ensuite à la verticale de la gare de triage de St Germain au Mont d’Or, point N et prend un cap vers le terrain de Villefranche Tarare avec une correction de 15 degrés, qui c’est avéré être la bonne, puisque j’arrive à la verticale du terrain. Peu de temps après, je passe avec l’approche de St Yan.  Mon point tournant suivant est le village de Chaufailles, relativement éloigné de Villefranche, et je crains un moment m’être écarté de ma route à cause du vent. Mais je me repère rapidement grâce à une voie de chemin de fer et un tunnel, et trouve le village sans encombre. Puis cap sur St Yan, l’approche m’indique que ce sera la piste 33R en service, et que je peux donc effectuer une arrivée directe. Mais à deux minutes de mon estimée, je ne suis pas sur d’avoir le terrain en visuel, je vois quelque chose qui semble y ressembler fortement mais je n’ai pas de certitudes. J’affiche donc la fréquence de l’ILS de la piste, et demande une confirmation du cap à suivre au contrôleur. Celui-ci m’indique un cap qui est en fait mon cap actuel, c’est donc bien le terrain que j’avais en vue. Puis l’approche me fait passer avec la tour, et je suis autorisé à atterrir piste 33R. Finale puis touché avec un léger décrabage étant donné le vent de travers. Je dégage la piste et passe avec le sol, qui m’autorise à rouler jusqu’au parking B. Je me gare en face d’un beau Beech aux couleurs de la DGAC. Je me dirige ensuite vers les hangars, carnet de vol à la main, afin de trouver quelqu’un pour y apposer un tampon. Je trouve un pompier à son bureau qui me trouve un pompier à son bureau qui signe mon carnet, je discute un peu avec lui puis retourne à mon avion. Pendant ce temps c’est un véritable ballet des avions de l’ENAC qui font des approches et des remises de gaz. Je téléphone à mon instructeur pour l’informer que je suis bien arrivé à St Yan, puis me réinstalle afin de repartir. Avant que je mette en route, un autre Beech de la DGAC qui vient de se poser passe devant moi, et j’en profite pour faire quelques photos avec mon téléphone.



Puis mise en route et roulage pour la « zone d’essais moteurs » T1. Essais moteurs, puis roulage au point d’arrêt de la piste 33R. Je suis autorisé à m’aligner derrière un DA42 de l’ENAC qui est en finale. Je le regarde passer avec envie, puis m’aligne. Décollage et cap sur le point EA, que j’avais un peu peur de ne pas trouver n’étant jamais venu. Mais en utilisant les radiales VOR indiqués sur la carte VAC et en ouvrant bien les yeux, je n’ai en fait pas eu de problème à le trouver. J’ai ensuite continué par une verticale du point NE tout en passant avec l’approche de St Yan. Je demande de monter au FL 55, ce qui m’est autorisé. Puis je me renseigne sur l’activité des zones RTBA que je vais rencontrer avant d’arriver sur Chalon. Mais elles sont inactives, et étant donné que le vent pratiquement de face s’intensifie en altitude, je demande de limiter ma montée au FL 45, niveau qui m’est accordé. Je passe à la verticale du terrain de Montceau et prend un cap pour Chalon. Arrivé travers de Monceau-les-Mines, je profite d’un moment avec une charge de travail plus faible pour prendre rapidement une photo.



Je contacte ensuite Bale Info et commence ma descente vers Chalon. A 5 minutes du terrain je quitte Bale Info et passe avec l’Afis de Chalon, qui ne me signale aucun trafic, et j’opte donc pour une arrivée semi-directe sur la piste 35 revêtue. J’aperçois le terrain qui est facile à repérer, mais je me rends compte que je suis trop haut. En effet j’ai dû surestimer le vent, et je fais donc quelques « S » en me dirigeant vers l’étape de base afin de perdre de l’altitude. Je me pose sans encombre et roule pour le parking pour me garer face à la tour. Je suis accueilli par un pompier très sympathique, qui me tamponne mon carnet, et me fait rapidement visiter  l’aérogare qui vient d’être rénovée avec la présence d’un futur snack avec tables extérieures, et une salle de détente avec fauteuils moelleux et TV, principalement réalisée pour les pilotes venant chercher ou apporter des organes et qui passaient la nuit dans leur avion. Il m’explique aussi que le terrain s’est ouvert aux parachutistes et présente une activité de plus en plus forte. Je fais ensuite un tour des avions et ULMs présents, parmi lesquels figurent deux beaux biplans, mange un morceau, puis remonte dans l’avion pour la dernière branche.

Décollage puis virage à gauche et retour sur Bron en longeant la Saône jusqu'à Macon, puis entrée dans la CTR de Bron par le point NA. Intégration en vent-arrière pour la piste 34 et atterrissage avec toujours un peu de vent de travers. Retour au parking et extinction du moteur. Je descends de l’avion un peu fatigué mais heureux après 2h54 de vol !
Retour au club pour remplir les papiers et la, stupeur ! Il me manque … 1 minute de solo pour atteindre les 10h. Il me faudra donc refaire un vol solo, probablement en tours de piste pour avoir les heures requises. Je ferais ensuite un vol de révision avec mon instructeur avant de passer un test PPL blanc avec le chef pilote de mon club. Même si ma formation a un peu trainé en longueur à cause de mes études et de mon éloignement du terrain, l'épreuve pratique du PPL approche ! 

2 commentaires:

  1. Magnifique récit, Gabriel, et bien détaillé. C'est très agréable de relire tes lignes.
    Excellente continuation vers le PPL (pour gagner ta minute!) et à très bientôt sur le terrain.

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  2. Toujours un grand moment cette grande nav ! En tout cas profites à fond et ne lâche rien ça vaut le coût !

    Peut être à bientôt sur Bron.

    Marc

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