samedi 31 mars 2012

Cadets de l'air

C'est grâce aux Jeunes Ailes que j'ai découvert il y a quelques temps l'IACE, "International Air Cadet Exchange". C'est une association qui permet chaque année à environ cinq cent jeunes passionnés d’aéronautique de participer à un échange mondial qui regroupe une vingtaine de pays, dont  l’Australie, la Belgique, le Canada, Hong-Kong, Israël, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse... 


Cet échange permet donc de rencontrer d'autres jeunes passionnés du monde entier, de découvrir un pays, différentes cultures, de faire des visites à caractère aéronautique, parfois des vols, et de faire partie de la grande famille des cadets. Ces derniers on aussi un rôle d'ambassadeur de l'aviation dans leur pays lors de leur séjour dans un pays étranger. Ce séjour d'une durée de deux semaines et demi, à lieu en été, à cheval entre juillet et août. 

Pour se présenter aux sélections en France il faut réunir les conditions suivantes : 

  • Avoir entre 18 et 21 ans
  • Être de nationalité française
  • Posséder au moins une licence aéronautique (BB, PPL, BPP, para…) et être affilié à une fédération aéronautique (FFA, FFVV, FFPLUM, FFP …)
  • Être capable de communiquer en anglais et de représenter dignement son pays
  • Avoir une solide motivation
  • Être social, curieux et ouvert

La première phase des sélections s'effectue sur dossier en janvier, avec lettre de motivation, appréciation du président de son club, photocopies des licences, des carnets de vol etc... 
Pour les présélectionnés, suit une demi-journée de sélection en février à Paris, dans les magnifiques locaux de l'Aéroclub de France. Ces sélections comprennent un entretien de motivation devant un jury, un entretien en anglais et un test écrit portant sur la culture générale, les connaissances aéronautiques et l'anglais. Les résultats sont ensuite communiqués quelques semaines après les sélections. 



C'est donc avec une très vive motivation que j'ai commencé à m'entraîner pour les sélections, principalement pour la culture générale, dont les tests sont réputés costauds. Parallèlement j'ai rempli et envoyé mon dossier pour les présélections. Mi-février, j'ai eu la joie de recevoir un mail m'informant de ma présélection. Mais le plus dur restait à venir ! 
C'est le dimanche 26 février que je me rends à l'Aéroclub de France pour la phase de sélection. 
Je dois dire que le cadre et l'ensemble des candidats en costume-cravate impressionne un peu. Mais l'accueil des bénévoles de l'association et d'anciens cadets rassure. Après une présentation de chacun des membres du jury et des cadets présents, les sélections peuvent commencer ! Nous sommes 13 candidats ce matin ( et 50 en tout sur les 2 journées de sélection). On se sépare en deux groupes, le premier, dont je fais partie va commencer par les deux entretiens, et le second par le test écrit.  
Pendant que certains candidats passent le entretien, les autres peuvent discuter avec les anciens cadets, et une chose est sûre, ils donnent vraiment envie d'avoir la chance de participer à cet échange ! 
Puis viens mon tour pour l'entretien de motivation. Assis face à un jury nombreux, c'est un peu stressant au début, mais heureusement, tout est fait pour mettre le candidat à l'aise. Je me présente donc, explique mes motivations, puis le jury me pose quelques questions sur les voyages que j'ai fait, mes études et ce que je souhaite faire plus tard. Il est assez difficile de se faire un avis sur sa performance lors de cet entretien, mais j'avoue avoir eu l'impression de ne pas avoir su faire passer suffisamment mes motivations.  
Je passe ensuite l'entretien en anglais avec pour jury deux anciens cadets très sympa, je me présente, on discute de l'échange des cadets, du futur, etc ... 
Une fois que tout le monde est passé, les deux groupes échangent, et c'est à nous de passer le test de culture. Les questions sont très variés, avec un niveau de difficulté lui aussi très variable. Il faut par exemple relier des villes de France à leur spécialité respective, trouver des villes situées sur le 40ème parallèle, le pays ayant la plus longue frontière commune avec la France,citer le premier homme à avoir traversé la méditerranée en avion ou encore nommer des artistes, auteurs, etc. Je pense m'en être sorti sur l'anglais et la culture aéronautique, mais je pense que le jury aura fait de belles découvertes en lisant certaines de mes réponses de la partie culture générale ! Il est ensuite temps de se souhaiter bonne chance et de quitter les locaux de l'Aéroclub de France. Je mange ensuite avec 3 autre candidats un très bon (et très attendu !) hamburger au café parisien, les sélections ça creuse ! On discute encore un peu du marché de l'emploi chez les pilotes en ce moment et de nos parcours respectifs avant de se séparer. 
Rien que ses sélections constituent un très belle matinée aéronautique !

Quatre semaines après les sélections, je reçoit par mail les résultat des sélections, et c'est l'explosion de joie ! Je suis sélectionné et je pars pour les Pays-Bas ! J'ai du mal à y croire, mais j'ai beau relire et parcourir le tableau du classement, c'est bel et bien vrai ! 

Cette année, nous sommes 17 cadets français à avoir la chance partir dans 8 pays différents (Australie, Canada, Hong-Kong, Suisse, Pays-Bas, Royaume-Uni, Corée et Israël). 

J'ai hâte !

Je pense réaliser un récit de cet échange, que je partagerais sur ce blog, afin de donner à mon tour envie à d'autres jeunes passionnés. En attendant, pour ceux qui veulent des infos supplémentaires voici quelques liens intéressants : 

www.envolee.org : le site de l'association française qui s'occupe des cadets
http://jeunes-ailes.asso.fr/site/Cadets-de-l’Air/cadets-de-lair.html : un article détaillé sur les cadets et des liens vers les récits d'anciens cadets
http://www.iacea.com/ : le site de l'IACE

dimanche 18 mars 2012

Grande nav solo

Après une nav solo sur belley, mon instructeur me propose de m’attaquer à la « grande nav » de la formation de pilote privé, soit un vol d’au moins 150 NM avec un posé sur 2 terrains différents de celui de départ. Pour ce vol, je vais donc aller poser mes roues sur le terrain de St Yan puis celui de Chalon-sur-Saône. Rendez vous pris pour le vendredi 9 mars à 8h avec l’instructeur qui va superviser mon solo. 
Préparation du vol avec le tracé de la nav sur les cartes 1/500 000 et 1/1 000 000, rédaction des log de nav pour chaque branche, calculs de performance et devis de carburant, impression des cartes vacs etc …
Au réveil le jour J, j’ai le plaisir de voir que les prévisions météo étaient justes et que le soleil est bel et bien présent. Je me rends au club à 8h et prend la météo, les NOTAM et autres SUP AIP avant de faire un briefing avec mon instructeur. Concernant la météo, il est prévu un beau CAVOK sur toute ma route, avec seulement un front au nord, mais qui devrait rester éloigné et un vent relativement fort venant du nord-est. Puis viennent les NOTAM qui indiquent (info que mon instructeur m’a fait remarquer alors que je ne l’avais pas vue, honte à moi !) la présence d’une ZIT prévue pour des vols de drones au dessus du terrain de St Yan, et dont les horaires d’activation possibles sont pendant ma nav. J’appelle donc la tour qui m’indique que cette zone n’est pas active, ouf !


Il est temps d’aller à l’avion pour effectuer la visite prévol ainsi qu’un complément de plein pour arriver à 120 L. Comme dit l’adage : bidons pleins, cœur léger ! Mon avion pour ce vol sera un Cessna 152 Long Range fraichement repeint et bien visible avec ses saumons et sa casserole d’hélice orange. 

Puis mise en route, roulage au point d’arrêt piste 34 et essais moteur avec derrière moi, un Beech 90/200. Alors que je m’apprête à appeler la tour pour demander l’autorisation de m’aligner et de décoller, le contrôle me contacte et me demande si j’accepte de m’aligner et de laisser passer le Beech devant moi parce qu’il est pressé. Proposition que j’accepte puisque je préfère perdre quelques minutes au sol plutôt que d’être obligé de décoller précipitamment.  Je m’aligne donc en m’appliquant à être le plus proche possible de l’extrémité de la piste afin de laisser le Beech passer devant et s’aligner. Alors que celui-ci passe devant moi, mon petit Cessna commence à remuer sous le souffle des grandes hélices du King Air. Je me retrouve donc juste derrière lui, en parfaite position pour avoir une vue imprenable sur son décollage. A peine aligné, il est autorisé au décollage et met la puissance sur ces deux turbopropulseurs Pratt&Whitney. Cette fois, mon coucou est franchement secoué, et une odeur de jet A1 envahit le cockpit, impressionnant ! Le Beech s’éloigne, puis quitte la piste et l’air redevient plus calme. Je déroule ma check-list aligné une deuxième fois ayant été quelque peu distrait par le décollage du King Air, puis la tour m’autorise au décollage. C’est parti ! Puissance disponible, badin actif, pas d’alarmes, 50kt rotation ! Avec le vent qui commence à souffler assez fort, je me retrouve rapidement en l’air. Je monte à 2000 pieds puis me dirige vers le point de sortie de la CTR de Bron NW matérialisé par le barrage de Couzon, que j’atteins au bout d’un temps relativement long, ca souffle ! Puis je quitte Bron pour passer avec Lyon Info et demande une montée à 4500 ft  qui m’est accordée. Je passe ensuite à la verticale de la gare de triage de St Germain au Mont d’Or, point N et prend un cap vers le terrain de Villefranche Tarare avec une correction de 15 degrés, qui c’est avéré être la bonne, puisque j’arrive à la verticale du terrain. Peu de temps après, je passe avec l’approche de St Yan.  Mon point tournant suivant est le village de Chaufailles, relativement éloigné de Villefranche, et je crains un moment m’être écarté de ma route à cause du vent. Mais je me repère rapidement grâce à une voie de chemin de fer et un tunnel, et trouve le village sans encombre. Puis cap sur St Yan, l’approche m’indique que ce sera la piste 33R en service, et que je peux donc effectuer une arrivée directe. Mais à deux minutes de mon estimée, je ne suis pas sur d’avoir le terrain en visuel, je vois quelque chose qui semble y ressembler fortement mais je n’ai pas de certitudes. J’affiche donc la fréquence de l’ILS de la piste, et demande une confirmation du cap à suivre au contrôleur. Celui-ci m’indique un cap qui est en fait mon cap actuel, c’est donc bien le terrain que j’avais en vue. Puis l’approche me fait passer avec la tour, et je suis autorisé à atterrir piste 33R. Finale puis touché avec un léger décrabage étant donné le vent de travers. Je dégage la piste et passe avec le sol, qui m’autorise à rouler jusqu’au parking B. Je me gare en face d’un beau Beech aux couleurs de la DGAC. Je me dirige ensuite vers les hangars, carnet de vol à la main, afin de trouver quelqu’un pour y apposer un tampon. Je trouve un pompier à son bureau qui me trouve un pompier à son bureau qui signe mon carnet, je discute un peu avec lui puis retourne à mon avion. Pendant ce temps c’est un véritable ballet des avions de l’ENAC qui font des approches et des remises de gaz. Je téléphone à mon instructeur pour l’informer que je suis bien arrivé à St Yan, puis me réinstalle afin de repartir. Avant que je mette en route, un autre Beech de la DGAC qui vient de se poser passe devant moi, et j’en profite pour faire quelques photos avec mon téléphone.



Puis mise en route et roulage pour la « zone d’essais moteurs » T1. Essais moteurs, puis roulage au point d’arrêt de la piste 33R. Je suis autorisé à m’aligner derrière un DA42 de l’ENAC qui est en finale. Je le regarde passer avec envie, puis m’aligne. Décollage et cap sur le point EA, que j’avais un peu peur de ne pas trouver n’étant jamais venu. Mais en utilisant les radiales VOR indiqués sur la carte VAC et en ouvrant bien les yeux, je n’ai en fait pas eu de problème à le trouver. J’ai ensuite continué par une verticale du point NE tout en passant avec l’approche de St Yan. Je demande de monter au FL 55, ce qui m’est autorisé. Puis je me renseigne sur l’activité des zones RTBA que je vais rencontrer avant d’arriver sur Chalon. Mais elles sont inactives, et étant donné que le vent pratiquement de face s’intensifie en altitude, je demande de limiter ma montée au FL 45, niveau qui m’est accordé. Je passe à la verticale du terrain de Montceau et prend un cap pour Chalon. Arrivé travers de Monceau-les-Mines, je profite d’un moment avec une charge de travail plus faible pour prendre rapidement une photo.



Je contacte ensuite Bale Info et commence ma descente vers Chalon. A 5 minutes du terrain je quitte Bale Info et passe avec l’Afis de Chalon, qui ne me signale aucun trafic, et j’opte donc pour une arrivée semi-directe sur la piste 35 revêtue. J’aperçois le terrain qui est facile à repérer, mais je me rends compte que je suis trop haut. En effet j’ai dû surestimer le vent, et je fais donc quelques « S » en me dirigeant vers l’étape de base afin de perdre de l’altitude. Je me pose sans encombre et roule pour le parking pour me garer face à la tour. Je suis accueilli par un pompier très sympathique, qui me tamponne mon carnet, et me fait rapidement visiter  l’aérogare qui vient d’être rénovée avec la présence d’un futur snack avec tables extérieures, et une salle de détente avec fauteuils moelleux et TV, principalement réalisée pour les pilotes venant chercher ou apporter des organes et qui passaient la nuit dans leur avion. Il m’explique aussi que le terrain s’est ouvert aux parachutistes et présente une activité de plus en plus forte. Je fais ensuite un tour des avions et ULMs présents, parmi lesquels figurent deux beaux biplans, mange un morceau, puis remonte dans l’avion pour la dernière branche.

Décollage puis virage à gauche et retour sur Bron en longeant la Saône jusqu'à Macon, puis entrée dans la CTR de Bron par le point NA. Intégration en vent-arrière pour la piste 34 et atterrissage avec toujours un peu de vent de travers. Retour au parking et extinction du moteur. Je descends de l’avion un peu fatigué mais heureux après 2h54 de vol !
Retour au club pour remplir les papiers et la, stupeur ! Il me manque … 1 minute de solo pour atteindre les 10h. Il me faudra donc refaire un vol solo, probablement en tours de piste pour avoir les heures requises. Je ferais ensuite un vol de révision avec mon instructeur avant de passer un test PPL blanc avec le chef pilote de mon club. Même si ma formation a un peu trainé en longueur à cause de mes études et de mon éloignement du terrain, l'épreuve pratique du PPL approche ! 

samedi 5 novembre 2011

Passeport pour le métier de pilote de ligne

Une condition sine qua non pour exercer le métier de pilote de ligne est la réussite de la visite médicale classe 1. Et j'ai donc pris rendrez vous avec le CEMPN de Toulon pour le 10 octobre.

La veille de la visite, le stress commence à faire son apparition, c'est quand même mon avenir qui va se jouer ! Après une nuit passée dans un hôtel en banlieue de Toulon, j'arrive a 7h15 à l’hôpital Sainte-Anne, je suis dans les premiers. A 7h30 les portes s'ouvrent, je prend un ticket et attend mon tour. Peu de temps après je suis appelé et remplis une partie du carton classe 1 ainsi qu'une enveloppe avec mon adresse. On me remet une pochette et un document m’indiquant le parcours a suivre avec quelques explications et c'est parti pour une matinée de tests en tout genres !

D'abord test d'urines et prise de sang, puis biométrie. Tout se passe bien, même si j'ai du m'y reprendre à trois fois pour le test EFR(épreuve fonctionnelle respiratoire) ou il faut respirer à fond avec un embout dans la bouche. Puis rapide petit déjeuner dans la petite cuisine avec micro-ondes, café instantané et biscottes. Je discute un peu avec d'autres jeunes, principalement des futures hôtesses et stewards.

Ensuite direction le nouvel hôpital Saint-Anne pour une radio des poumons.
Retour au CEMPN pour les test ophtalmo et ORL. Je commence par les test ophtalmo, les tables d'Ishihara pour déceler le daltonisme, les tests de vision de près et de loin, tout va bien. Puis vient le test de vision en relief ou il faut voir des "camembert" en reliefs sur fond de taches de couleur et dire ou se trouve la partie manquante, et c'est la que ça se complique ... Au début je ne vois rien du tout, l'infirmière me dit de ne pas stresser et de faire des mouvement moins rapides avec le livre où sont imprimés les camemberts. Mais après beaucoup d'efforts je ne réussis à en voir que 3, ce qui est apparemment insuffisant. 
On me fait ensuite faire les tests de champ visuel et un test de pression oculaire, puis les fameuses gouttes pour dilater les pupilles qui en fait ne piquent qu'un court instant. Je vais ensuite voir le médecin aéronautique pour une visite "classique" il me questionne sur mon expérience aéro, les antécédents médicaux familiaux, me demande si je fume etc ... puis il me demande, très militaire : "slip chaussettes et allez là-bas!". Test de réflexes, auscultation au stéthoscope, puis le moment craint : "mettez vous debout, baissez votre caleçon !" Il semblerais que le cancer des testicules se décèle jeune, moment assez gênant mais heureusement rapide.

C'est fini pour la visite générale direction les test ORL le temps que que de la place se libère pour les autres tests ophtalmo. Je vais donc faire un audiogramme et une tympanographie, l'infirmier ne fait aucun commentaire et je suppose donc que c'est ok. Puis visite chez l'ORL qui explore mon nez, ma bouche et mes oreilles, jusque la tout va bien. Puis il me demande de me mettre debout, de fermer les yeux, de tendre les bras en avant et de marcher droit en avant et en arrière plusieurs fois. Quand il me dit de rouvrir les yeux je vois que j'ai dévié, ce qui l'intrigue. Il pense à une dissymétrie au niveau des oreilles et demande à ce que je fasse un audiogramme vocal tout en me mettant apte temporaire en attente d'un test approfondi chez un autre ORL. Je commencer à m’inquiéter et vais faire ce test. Il consiste à répéter les mots qu'on entends dans le casque en étant dans une salle insonorisée. Il y a en plus des mots un bruit de fond assez fort façon réacteur entendu depuis le cockpit. Mais le silence crée une sorte de pression acoustique, et j'entends assez fort les battements de mon cœur(stress...) et donc j'entends mal certains mots. Ce test est effectué sur chaque oreille, dure très longtemps et est très fatiguant. D'après les résultats ils semblerais que j'aie une perte d'audition au niveau des aigus (4000Hz je crois) ce qui m'étonne étant donné que j'ai toujours pris soin de mes oreilles. Malgré cela je suis quand même au dessus des critères d'audition pour l'admission. L'ORL me refait faire le test d’équilibre et cette fois je ne dévie pas. Ben que perplexe il me note finalement apte ... OUF ! Il me conseille tout de même d'aller faire des tests complémentaires chez un autre ORL pour essayer de trouver la cause de cette perte d'audition, mais me rassure en me disant que les critères des visites de renouvellement sont plus bas et qu'au pire ça passerait surement en dérogation. 

Je retourne ensuite chez l'ophtalmo pour le fond d’œil et les autres test. Puis une infirmière viens me chercher et m'emmène dans une salle plus éclairée par de larges fenêtres afin de refaire le test de la vision en relief. Cette fois je maitrise un peu plus la technique et la lumière et meilleure et j'arrive à voir beaucoup plus de camemberts, sans toutefois aller jusqu'à la fin du test...Mais les résultats conviennent à l'ophtalmo, c'est le principal !
 Je passe ensuite à la caisse pour m’alléger de 450€, outch !

Enfin, visite chez le très sympathique médecin en chef, qui me donne mes analyse sanguines pour lesquelles tout va bien, il me dit qu'au regard de tout les tests je suis apte pour lui, mais qu'il faudrait attendre la réponse par courrier parce que la radio des poumons doit être analysée. Il me dit aussi de protéger mes oreilles en environnement bruyant.

C'est donc la fin de la visite, je retourne à l'accueil pour rendre mon dossier et le justificatif de payement. Avec tout ses tests je suis le dernier à sortir du CEMPN. Il fait beau et chaud, et mes lunettes de soleil me sont bien utiles parce qu'avec les pupilles dilatées ça fait mal aux yeux ! Il me reste à attendre 3heures avant de repartir pour que mes yeux reviennent à la normale et que je puisse de nouveau conduire. 
C'est finalement une semaine et demi après la visite que j'ai reçu le fameux carton ! Même si je n'était pas trop inquiet pour la radio des poumons, c'est quand même un soulagement de l'avoir entre les mains. Je suis donc APTE ! 



Cette visite est une grande étape de passée puisque que c'est mon passeport pour accéder au métier de mes rêves ! Je peux donc envisager la suite de mon parcours plus sereinement et chercher quelle voie conviendrait le mieux en fonction de mon parcours et de mes moyens. Mais en tout cas cette fois j'en suis sûr, même si il faut faire des sacrifices, je serais un jour pilote de ligne !